09 septembre 2011

Reconnaissances à Marcel Schwob | France Culture, Surpris par la nuit, 21 avril 2006



Par Matthieu Bénézet. Réalisation : Anne Fleury.

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Une émission qui fait écho au centenaire de l'écrivain, à l'occasion de l'exposition Marcel Schwob : L'homme au Masque d'or, qui a ouvert ses portes à la Médiathèque Jacques-Demy, à Nantes, et durera jusqu'au 3 juin 2006.

Marcel Schwob a eu ceci d’heureux dans sa postérité que chaque génération le redécouvre depuis sa mort en 1905. L’homme, l’écrivain aurait-il pu imaginer qu’un Michel Leiris lirait Le Livre de Monelle à 10 ans ? Si l’homme fut masqué, presque au sens propre, il fut toujours là malgré un destin court : 37 ans sur la terre. Ses goût, ses amitiés, son intelligence feront de lui « Celui qui sait » selon la formule d’Alfred Jarry ou « l’Expert », si l’on en croit, et on peut le croire, Paul Valéry. Sa modernité n’a cessé de fasciner et fascine toujours. Cet homme du savoir fut un homme de cœur. Que serait un écrivain sans cœur et sans intelligence : voici le débat qu’à ouvert Marcel Schwob.

Avec : Bernard Gauthier, Sylvain Goudemare, Laure Cedelle, Agnès Marcetteau.

03 septembre 2011

Diogène de Sinope, le chien royal (~ 413 à ~ 327) | France Culture, Une vie, une œuvre, 20 février 2011


Christer Strömholm, Arles, 1949.

Par Françoise Estèbe et Dominique Costa.

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A une époque où Platon puis Aristote règnent en maîtres sur la pensée athénienne, voici que surgit Diogène, l’exilé de Sinope, qui revendique le chien comme emblème philosophique. Il sera « le chien royal », après Antisthène, « le vrai chien », que l’on considère comme le père fondateur de l’école cynique. Diogène crée le personnage du philosophe vagabond, barbe hirsute, manteau de bure, besace et bâton dont il fera grand usage pour convertir ses contemporains à la philosophie, la sienne. Vivant dans une jarre à proximité de l’Agora, interpellant les passants au hasard des rencontres, les raillant et les fustigeant de ses féroces jeux de langage – le rire est sa méthode – il engage ses congénères à vivre selon les lois de la nature. Faisant fi des tabous, des illusions et de toutes les conventions sociales, de provocations en provocations, Diogène vit comme un chien, mangeant au creux de ses mains, pissant et crachant sur les puissants, se masturbant sur la place publique... Sa théâtralité fait scandale et perturbe, par un renversement absolu des valeurs, la bonne conscience de ses contemporains et l’ordre de la cité. On l’a beaucoup caricaturé, mais Diogène le subversif intempestif est un penseur qui exprime avec radicalité une vision du monde et une pensée philosophique. Diogène, une philosophie en actes...